La solitude des « profs »
Par Lucile T. le lundi 15 décembre 2008, 09:03 - Actualité - Lien permanent
Les articles fleurissent un peu partout sur l’évolution profonde des conditions d’exercice du métier de professeur vers une inexorable dégradation.
Il n’y a pas si longtemps, on parlait encore de sacerdoce. Aujourd’hui, serait-ce devenu une galère où l’incompréhension ambiante le disputerait à la solitude ?
Tel n’est pas mon avis avec ces professeurs que nous rencontrons lorsqu’ils encadrent les séjours de jeune que nous leur confions.
Certes, il s’agit le plus souvent de professeurs de langue, mais à voir leur implication avec les élèves, leur joie de les guider, de les comprendre, de les aider, je n’imagine pas qu’ils soient les seuls à partager cet amour de leur métier, ni qu’ils puissent l’exercer dans le désert et retrouver cette fougue pour les seules vacances.
Il faut les voir se démener quand une difficulté ou un imprévu survient : ils sont là, présents, motivés et imaginatifs. Les quelques spécialistes de mathématiques auxquels nous recourons parfois déploient la même énergie.
Mon admiration reste donc intacte pour ce beau métier, car il est clair qu’on ne l’exerce pas pour de l’argent, et ce que nous voyons sur le terrain ou lisons dans les rapports de nos séjours de vacances, me rassure : il y a sûrement un peu de « blues » parfois, mais quelles réserves d’énergie et de dévouement !
Sans doute les jeunes hors du cadre scolaire sont-ils aussi une belle occasion de ressourcement et d’échec à la solitude pour celles et ceux qui les accompagnent. Tant mieux, et nous essaierons de continuer à y contribuer.
Jean-Luc Maury-Laribière
Président du Conseil d’Administration