Dossier & études

Les langues, nécessaires pour travailler dans l’industrie de la mode

Pourquoi les langues sont importantes pour sa carrière dans la mode ?

 

Aldo Ligori, responsable international chez Fast retailing, la compagnie japonaise qui commercialise les marques Uniqlo ou Comptoir des Cotonniers, avoue sans détour que sa maîtrise de 5 langues, dont le japonais, a été un formidable accélérateur pour sa carrière professionnelle : « mes compétences linguistiques m’ont apporté de la flexibilité et l’adaptabilité de travailler dans de nombreux endroits. Elles ont élargi ma connaissance des entreprises, des produits et des médias en étant capable de parler la langue de mes interlocuteurs, et non en attendant que tout le monde s’adresse à moi dans ma langue maternelle. »

C’est un fait : « bien que l’anglais soit la langue la plus utilisée dans l’industrie de la mode, les compétences en langues étrangères sont de plus en plus importantes pour ceux qui aspirent à gravir les échelons de ce commerce très mondialisé ». L’anglais permet d’y entrer, les autres langues de booster sa carrière vers le haut.

Maîtriser plusieurs langues est donc un avantage réel pour pouvoir saisir toutes les opportunités professionnelles, dans le sens où cela permet d’éviter les occasions manquées faute de pouvoir communiquer.

Au départ : un avantage réel sur le CV

 

Les marques internationales attendent donc des compétences en langue de la part de leurs candidats : il ne s’agit pas d’être bilingue, car l’entreprise peut proposer des formations linguistiques, mais de montrer que l’on a envie d’apprendre, de maîtriser le vocabulaire du monde de la mode pour être capable de communiquer avec les marchés étrangers.
Il est plus facile de lire un communiqué de presse d’une marque italienne lorsque l’on connait la langue, d’assister ou présenter une conférence en anglais lorsque l’on maîtrise l’anglais professionnel, mais aussi pour, lors de voyages à l’étranger, pouvoir communiquer avec photographes, journalistes, acheteurs ou fournisseurs russes ou chinois dans leur langue maternelle.

L’Université de Nottingham Trent affirme que les langues sont « définitivement utiles pour tous les étudiants en mode, mais parmi ceux du Royaume-Uni, seulement environ un sur 10 choisissent d’étudier une langue en plus de leurs cours. Cela signifie que, en faisant un effort pour acquérir une langue différente, les étudiants qui espèrent travailler dans l’industrie de la mode vont se démarquer de la foule. »

Par ailleurs, l’apprentissage d’une nouvelle langue via un séjour à l’étranger favorise l’ouverture d’esprit, et l’immersion culturelle influence la créativité et les connaissances de l’apprenant dans le domaine de la mode. 

Quelles langues apprendre ?

 

« Plus on connait de langues, mieux c’est. La plupart des échanges sont réalisés en France et en Italie. Mais l’argent réel est en Chine ou au Japon – d’ailleurs beaucoup de gens qui travaillent dans les salles d’exposition de Milan parlent russe et chinois pour attirer les grands dépensiers de l’Est. »

L’anglais est évidemment un incontournable à maîtriser, mais « dans de nombreuses situations, il n’est pas suffisant pour pouvoir communiquer : beaucoup de designers ne parlent que chinois ; or en Chine, vous êtes extrêmement limité si vous ne parlez pas la langue. » Même chose avec la Russie : parler russe est un avantage énorme pour pouvoir commercer avec les locaux.

Comment se former en langues ?

Lorsque le projet professionnel est défini dès le plus jeune âge, l’orientation scolaire et le choix des langues vivantes est évidemment primordial. Les séjours linguistiques pour juniors permettent de compléter les acquis par de la pratique orale et une immersion dans la langue et la culture d’un pays étranger.

Lorsque la vocation se fait plus tardive, il est possible de suivre des cours de langue à l’étranger pour les étudiants et adultes, dont certaines sessions sont accessibles pour les débutants. Il est possible de suivre des cours de langue étrangère en :

 

Source : extraits d’un article de Katie Forster pour le Guardian